«  Papa est né à Daesan. Toute sa famille y a été, depuis des générations. On y venait presque toute les vacances pour voir papi Dong Suk et mamie Se Ha. J’avais un bon souvenir de cet endroit. Je me voyais toujours tout sourire là-bas. Il ne s’est pas passé un instant sans que je ne prenne plaisir à y être.  Les gens y ont toujours été agréable, et le paysage m’a toujours paru splendide. Et puis ce calme… Tout ce dont j’avais besoin. C’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai décidé d’y habiter. Je voulais changer un peu d’air.

Mais on a toujours vécu à Séoul. C’est de là d’où vient ma mère.  Cette grande ville. J’aime aussi les grandes villes. J’adore même. C’est tonique, ça me rend vivante. J’aime le fait de bouger partout, de voir tout ce monde grouiller. Il y a tant de choses à faire dans les grandes villes. Il y a tout ces beaux restaurants, tout ces beaux magasins, toute ces expos, et j’en passe. Je ne dis pas qu’il y a n’y à que les grandes villes qui sont aussi riches. On trouve des villes qui sont de jolies perles partout ailleurs, et qui ont une superficie largement inférieur. Nous avons beaucoup voyagés en réalité. Que ça soit à travers la Corée du Sud ou à l’étranger. La ville que je préfère ? New-York. New-York et ses new-yorkais. C’est bêbête. Mais j’adore.  Cette ville bat toute les autres à pleine couture. Ah ce que c’est dur de faire du favoritisme.

Nous avons toujours été bien. Tout le temps. Du moins quand quelque chose n’allait pas, mes parents ne m’en parlaient guère. Je le savais bien que ça n’était pas possible de vivre dans ce monde et avoir tout qui nous sourit. C’est ce que je trouves merveilleux chez eux. Mes parents sont des battants nés. Mon père vient d’une famille modeste et s’est vite implantée dans le milieu juridique en tant que très bon avocat. Il était fils et unique et ses géniteurs se sont bien sérrés les coudes pour réussir à offrir à leur fils des études.  Maman elle, en revanche, est née dans un milieu aisée. Ils n’étaient pas riche, non. Mais leur revenus étaient plus élevès que la petite famille Lee, de Daesan. Le problème qui s’est vite imposé à elle fut assez différent en fait. Ses parents lui avait tracé son avenir de a à z. Ils voulaient la faire médecin ou je ne sais. Maman et les sciences… même moi je sais que ça n’est absolument pas possible.  Alors il arriva un jour où elle fit ses clics et ses clacs et leur claqua la porte au nez. Ca faisait quelques années qu’elle faisait ses économies en attendant sa majorité. Ajoutés à tout l’argent qu’ils lui avait versé pour la fac de médecine, elle avait de quoi faire ce qu’elle voulait. Et au final, elle devint professeur en journalisme. Ils se sont rencontrés à la fac. Ils se sont bien trouvés.

C’est ma mère qui m’a donné le gout de l’écriture. C’est une personne très ouverte, drôle, et indépendante.  Elle se fiche du regard des autres et ose beaucoup de choses tant que ça reste dans le décent. Cet humour qu’elle a, ça se ressent autant quand elle parle que quand elle écrit. Et puis c’est une femme si autonome. Elle n’a besoin de personne pour avancer, elle sait se gérer toute seule sur tout les plans. C’est amusant de voir le contraste que cela fait avec mon père qui est un autre très calme et très discret. Non pas qu’elle soit éxubérante, mais elle a ce petit côté fantaisie qu’il n’a pas. Ce qui ne l’empêche pas d’être un homme formidable et très aimant.

On m’a souvent dit : quand je dresse le potrait de ta mère, j’ai l’impression de dresser le tiens par la même occasion. J’en suis toujours aussi flattée.

En ce qui me concerne, j’ai fais des études de lettres modernes. Pendant cinq ans. Je voulais continuer sur une thèse, mais j’avais trop envie de travailler. Mes doigts me démangeaient, ils avaient besoin d’une plume.  Aujourd’hui je suis chroniqueuse pendant très longtemps dans un grand joural Séoulite « CHRONOS ». Je fais de petits articles sur la vie des femmes de mon âge. J’aborde des sujets en rapport avec la vie amoureuse, sexuelle, me basant sur mes experiences personnelles. Devinez ma série favorite ? Sex and the City. Sourire J’ai été stupéfaite quand j’ai regardé ça. C’était vraiment moi, ce que je vivais. Je me disais, quoi quelqu’un m’a espionné ou quoi ? Rires.  Je me vois vraiment à travers Carrie – j’adore la mode, je sors souvent, nous avons le même job etc.  Vraiment je me régale devant ma télévision !

J’ai sorti deux bouquins en tout. Ca a été de plutôt bonnes réussites. J’avais déjà un nom avec mes chroniques. J’ai été contente du résultat.  Mes parents aussi. Ils m’ont toujours soutenus dans tout ce que je faisais. Même si j’avoue que je trouvais ça un peu étrange que mon père lise mes articles au début. Rires

Je n’ai pas arrêté mon job. Je ne suis qu’au début de ma carrière. Ce n’est pas parce que j’habites principalement à Daesan que je ne passes pas faire un tour à Séoul.  Et puis la ville à beaucoup évolué. Un mini Séoul. Je vous avais bien dis : On trouve des villes qui sont de jolies perles partout . Sourire