Fruit d'un amour qui n'avait jamais existé, et fille d'un PDG d'une entreprise bien connue à Séoul, je ne pouvais pas avoir droit à une enfance normale. Parce que j'étais destinée à faire de grandes choses comme mon père le dit si bien. Etant considérées comme distractions ; la télévision, la musique, les sorties étaient interdites. Je n'avais donc pas d'amis et mon père me faisait comprendre que je n'en avais pas besoin. Grâce à lui, j'ai pu acquérir de très bonnes connaissances informatiques depuis mon plus jeune âge. Si bien que je fus rapidement acceptée dans une école privée, où je côtoyais que les enfants comme moi. Mais je n'ai jamais réussi à me faire des amis, même si les enfants de mon âges étaient généralement sociables ; je l'étais pas. Puis les autres me pensaient hautaine alors que non.

J'ai donc grandi à Séoul, ville que je connais comme ma poche. Lorsque j'étais adolescente, je mourais d'envie d'écouter de la musique. Je me souviens très bien qu'un jour, j'avais acheté un Ipod et que, mon père avait fini par le jeter par la fenêtre, carrément. Il a tellement grondé que je n'ai plus osé en racheter. Là encore, j'étais toute seule : pas d'amis, des parents qui s'engueulent non stop parce qu'ils ne s'aiment pas, ou plus - que sais-je. Mais j'ai eu une petite sœur et elle étais devenue ma seule et meilleure amie.


J'étais pas la seule héritière de l'entreprise familiale, certes, mais étant la plus âgée de nous deux, et voulant épargner à ma sœur le même sort que moi ; j'avais décidé - le jour où j'avais soufflé ma 15ème bougie - de remplacer mon père au trône, comme il le souhaitait. J'étais une bonne élève à l'école, toujours dans les trois premiers de l'établissement. J'étais également bien élevée et souriante, même si ma sévérité et mon amour pour le travail - trop - bien fait me valaient un surnom bizarre : Ice Princess. J'ai d'ailleurs sauté une classe et pouvais donc faire des études supérieures dès mes 17 ans, en sciences économiques. Pour ne pas faire honte à mon père. Ma mère, elle, était moins fière de moi : elle voulait que je mène une vie "normale", que je passe mon adolescence avec des amis, un petit ami, et non dans les bouquins. Elle était aimable et tendre, je suis devenue un petit peu comme elle mais je le cache bien.


Mon monde s'est effondré quelques années plus tard. Je n'étais pas dupe, je remarquais que mon père commençait à changer de comportement. Lui qui était si sûre de lui devenait soudainement constamment anxieux, irrité. J'ai osé fouiner dans son ordinateur et comprenais le pourquoi du comment. Il n'avait quasiment plus d'argent, mais réussit du jour au lendemain à remplacer la grosse somme. Je l'affrontais, il m'avouait qu'il avait perdu son argent au poker. Au poker, bon Dieu ! Et c'est seulement là que je commençais à avoir peur et à me rendre compte que l'homme, que je commençais à voir un peu trop souvent et dont le visage m'était devenu familier, n'était pas un allié. Je savais pas trop que faire, ni à qui demander de l'aide, mon père m'avait appris à ne compter que sur moi-même et là, mon cerveau me servait à rien. Les gangs, les méchants, les tueurs à gages... c'était plutôt une question de... force, et je suis une femme.


J'étais incroyablement endettée, merci papa ! Et l'autre-là me facilite pas la vie en me poursuivant, ça doit être de longue date cette affaire mais douée comme je suis, je ne pris conscience de sa présence que depuis quelques jours. Je lui ai parlé une seule fois et ça avait suffi pour que mon pote-monnaie disparaisse. Peu de temps après, je le recroisais, j'essayais de me sauver mais finis dans une ruelle désertée où il avait pu me plaquer facilement contre un mur. J'avais beau essayer de me débattre, de le menacer, le couteau restait sous ma gorge. Mais ça me choquait pas plus que ça : en fait, il m'avait dit que ma famille n'est plus et j'étais franchement estomaquée sur le coup. Il n'avait aucune raison pour me mentir, puisqu'il semblait avoir la ferme intention de me tuer. La suite des évènements me semble relever plus de l'onirique que du réel : je suis bel et bien vivante, il m'a sauvée, il a caché mon existence à tout le monde et est resté avec moi. Et, surtout, je suis toute seule maintenant et j'ai un nouveau nom. Je suis passée par une terrible période de dépression et j'ai eu un mal fou à me faire à l'idée d'être seule, mais, étrangement, mes parents me manquent pas plus que ça. Peut-être ça aurait été le cas s'ils s'étaient donné la peine de me traiter plus comme un être humain que comme une machine mais, de toute manière, je me sens coupable.


La vie ne peut être que difficile avec ce boulet qui fait partie de ma vie. J'ai beau lui dire que je le déteste, il est toujours là. Je crois même qu'il a un cœur et je commence sérieusement à l'apprécier, un tout petit peu. Je crois que je lui dois beaucoup et c'est un peu grâce à lui que j'ai réappris à vivre malgré l'absence de ma famille. Je poursuis mes études et je me porte plutôt bien. J'arrive même à gagner quelques sous en faisant quelques petits jobs trouvés sur internet. Pour une fois, j'ai entièrement confiance en une personne, en Jaxen, et la cicatrice au niveau de ma cuisse m'en rappellerait toujours - même si je ne peux m'empêcher de lui en vouloir pour la mort de ma famille.

Caractère :

• Franche et directe, ne passe pas par quatre chemins pour dire ou faire quelque chose
  
• Adore la musique mais n'y connait pas grand-chose et sait pas se servir d'un Ipod
  
• Altruiste même si son comportement laisse sous-entendre le contraire.
  
• Souriante
  
• Adepte des blagues vaseuses
  
• Indifférente à pas mal de choses
  
• A un côté légèrement enfantin, qui s'était surtout manifesté dans la présence de sa sœur
  
• N'est jamais tombée amoureuse, n'a jamais embrassé personne, l'amour n'étant pas du tout sa priorité - elle ne croit même pas en la véracité de ce sentiment, ayant été témoin de la vie très instable de ses parents en tant que couple
  
• Est purement hétéro
  
• Méfiante et manupulatrice quand il le faut
  
• A un mauvais sens d'orientation
  
• Estime sincèrement qu'elle n'a plus rien à perdre et que, du coup, personne ne peut lui faire du mal
  
• Veut vivre malgré tout ce qui lui arrive
  
• Préfère mourir plutôt que de pleurer devant quelqu'un.