J'ai l'immense chance d'être fils unique dans une famille de bourge. C'était ironique, évidement. Bon j'avoue, c'est cool d'être bourge mais juste pour l'argent et ce qui va avec... Car ma famille n'a rien d'admirable. J'ai un père à fond dans le notariat, et il a déjà tout prévu pour son très cher fils : reprendre la boite à papa. Jamais il ne m'a demandé. J'ai fait toutes mes études en sachant que j'allais me retrouver en droit quoiqu'il arrive. J'espérais que ça me plairait, mais vous vous imaginez bien que ça aurait été trop beau. J'me retrouve dans des études qui ne me plaise pas à cause de mon dictateur de père. Lui dire non, c'est tout une histoire. Je ne peux pas m'oser à lui dire non, il exerce un chantage affectif sur moi. Et ça marche très bien, la preuve : je suis inscrit dans cette saleté de fac en train de faire du droit notarial... Et ma mère, dans tout ça ? Rien, niet, nada. Même pas elle aiderait la petit chose qu'elle a mit au monde, ça serait trop demander. Je sais pourquoi mon père la choisit elle : elle est aussi intelligente qu'un manche à ballait et passe son temps à dépenser tout le fric que papounnet rapporte. Je n'ai jamais eu de bons rapports avec elle, comme avec mon père. Ouais, en fait, je n'aime pas ma famille. Ils avaient du commander un fils intelligent qui saurait s'occuper d'une agence de notaire et ils ont eu un pauvre demeurer qui passe son temps à sécher les cours et faire la fête – faut un raison pour sécher : la meilleure c'est la gueule de bois du lendemain ! Ça ne plaît pas du tout à papa, mais je m'en fiche. Je suis un minimum libre de  mes actes, faut qu'il le sache. Et si eux avaient commander un fils prêt à devenir leur petit chien et leur assurer la meilleure des retraites, j'en avais sûrement fait de même en espérant tomber dans une famille qui souhaiterait mon bonheur et m'autoriserait à vivre mes rêves. Le destin fait mal les choses : nous sommes tous les trois déçus... Enfin tous les deux, ma mère compte vraiment pour du beurre.
Dans mon malheur, j'aurais pu avoir un oncle ou une tante prêt à me défendre et ouvrir les yeux de mon père. Mais non, rien. Personne dans ma famille ne m'aide à faire face à ce tyran. De plus, je n'ai ni frère ni sœur pour m'aider à vivre cette misère quotidienne... Mais la fraise sur le gâteau, c'est que personne n'a pitié de moi chez les Ahn, tous en train de dire que je ne suis qu'un vaurien, un sale voyous qui ferait  mieux d'écouter son père au lieu de jouer les bourrés, coureur de jupon  ou autre chose dans le même genre. Chose que je ne suis pas, mes amis pourront vous le dire !

D'ailleurs, qui-suis ? La question est assez simple en fait. Je ne suis pas le type que mon père voit. Il ne voit qu'un jeune en fin de crise d’adolescence, rien de plus. Je serais toujours une merde pour lui tant que je suivrais pas la route qu'il m'indique. En vérité je pense être quelqu'un de bien. Je suis bien loin du mec lourd en boite, du gros pervers qui joue avec les filles et du dealer du coin. Je fume, certes, je bois aussi, mais je suis quelqu'un de relativement stable. J'arrive à voir toujours clair quand tout est noir – j'ai l'habitude avec ma belle et merveilleuse famille. Je pense être plutôt sympa. Un chose est sûr, c'est que je suis toujours de bonne humeur. J'aime les blagues bien lourdes, les jeux de mots pourris. C'est ce qu'il fait de moi un très bon public. J'aime bien passé pour l’andouille de la bande, mais tout le monde sait que je suis plus intelligent que l'on peut le croire. J'arrive à avoir mes années sans réellement bosser et tout le mode sait que le droit c'est un peu du par cœur... J'ai une grande mémoire visuelle, je retiens facilement ce que je lis. Il me suffit donc de lire un cour quelques fois pour le retenir. Une facilité qui me vaut la vie : imaginez si je ne bossais pas et loupais mes années, que me ferait mon père ?