La soirée allait commencer. Tous les hosts étaient déjà là. Ils accueillirent le grand patron d’une révérence habituelle des coutumes Coréennes, restant cependant à quatre-vingt-dix degrés jusqu’à ce que le Yakuza et sa suite aillent dans la salle privée. Xiao Ming se tenait à côté du chez Yakuza Japonais. Il prit un verre que lui proposa respectueusement un host, regardant vaguement les portes se fermer derrière l’host et deux gardes après qu’il ait servis tous ceux qui voulaient se remplir le gosier. « Alors Ming, comment vas-tu ces derniers temps ? » Le chinois se tourna vers le yakuza, son patron. Il avait parlé en Japonais, malgré qu’il sache parler Coréen. Le Yakuza était une personne aussi cultivé que riche, il ne parlait pas moins de sept langues à la perfection. « Les affaires marchent bien. » Xiao Ming avait lui aussi répondu Japonais, avec un accent impeccable. Lui-même parlait lui-même quatre langues, du fait qu’il avait vécu autant en Chine qu’au Japon. « Je ne parlais pas de ça. Je parle de toi. » Dès fois, le yakuzas était vraiment étrange. Après avoir passé 10 ans avec lui, il n’était toujours pas capable de dire qui il était vraiment. « La routine pour quelqu’un qui a vu ses parents mourir à 15 ans et qui s’est mis à travailler avec le meurtrier de ses parents. » Le yakuzas rit aux éclats. Autour de lui, des hommes de main du yakuza s’étaient tendu en entendant la réponse de Xiao Ming. « Tu marques un point. Je pensais t’avoir mieux élevé. » Cette fois, ce fut au tour du Chinois de se laisser aller à un rire aussi faux que celui du yakuza. « Selon vous, vous m’avez adopté et vous m’avez élevé comme un fils, ou vous avez fait du rejeton de votre ancien rival un outil ? » Aussi étrange que cela pouvait le paraître, Xiao Ming n’avait aucune animosité envers le Yakuza. Du moins, pas en tant que le meurtrier de ses parents. Son père n’avait jamais été présent, préférant s’affairer à ses affaires d’argent sales. Quant à sa mère… Xiao Ming n’avait rien partagé avec elle. La femme du Yakuza avait été bien meilleure que l’aurait jamais été sa mère biologique. « Tu as bien grandit, autrefois tu ne m’aurais jamais parlé ainsi. » Le chinois avala d’un cul sec l’alcool contenu dans son verre. « Autrefois, je ne m’occupais pas des affaires du clan. Autrefois, je n’avais pas à récupérer vos dus par tous les moyens possibles. Autrefois, je ne cogérais pas un club d’host. Deux-zéro, la vieillesse vous guette-t-elle ? » Xiao Ming pouvait sembler impertinent avec un des yakuzas les plus respecté du Japon, mais il connaissait mieux qui quiconque le Japonais. Il savait comment lui parler, et surtout, il savait que tant qu’il ferait du bon boulot, il ne risquait rien. « Tu as gagné, je me rends ! Mais remettons la revanche à une prochaine fois veux-tu. J’aimerais que tu t’occupes d’une petite affaire pour moi. » Xiao Ming attrapa le smartphone que le yakuza fit glisser sur la table. « Vous voulez dire autre que toutes celles dont je m’occupe déjà ? » Le chinois regarda la photo affiché sur le smartphone. « Il essaie de m'arnaquer… » Xiao Ming hocha la tête. Il savait ce qu’il avait à faire. Il n’aimait pas ça, mais ça faisait partit de ses obligations. Le but était de faire peur à l’homme, le frapper assez pour qu’il coopère s’il le fallait. Il se leva et s’apprêta à partir, avant de se retourner pour demander : « Au fait, pourquoi Daesan ? » Le yakuza sourit. « Il n’y a personne pour m’empêcher de faire ce que je veux ici. Et je profite d’une prise facile sur la capitale d’ici. » Xiao Ming quitta la pièce.

Xiao Ming travaille pour le yakuza qui a tué ses parents biologiques. Dit comme ça, cela peut paraître absurde. Mais ça ne l’est pas. Comment peut-il regretter la mort de personne qui de toute manière n’a que les liens du sang en commun ? Xiao Ming n’est pas une personne rancunière. Pas plus qu’il aime faire du mal aux gens. Et pourtant, il est obligé de se servir de ses points dans son métier. Ecraser les adversaires du Yakuza, voilà ce qu’il doit faire. Il n’a jamais été fier de son travail et fait tout pour éviter que ça puisse influencer la vie d’autres personnes. Car il le sait, il se fait beaucoup d’ennemi et il n’a pas envie que ça cause des problèmes à ses proches. Il reste au fond quelqu’un de très démuni sans ses amis, et ceux même s’il essaie de se convaincre du contraire. Mais il pourrait toujours tenter de se convaincre, les faits sont là. Il en est de même pour sa sexualité. Homosexuel refoulé, il a beau chercher l’amour chez les demoiselles, il n’a jamais vu autre chose que les hommes. Il en a honte. C’est quelqu’un de très conservateur. Il n’a jamais eu le moindre problème d’insertion, c’est quelqu’un de relativement extraverti, bien qu’à ses yeux, ce n’est souvent rien de plus qu’une comédie humaine destiné à tromper les gens. Il aime parfois se laisser aller à certains plaisir comme l’alcool, mais il ne joue pas avec la mort. C’est quelqu’un de parfois trop sérieux, il peut se révéler être très silencieux, étant très discret sur sa personne.